Je m’appelle Astrid, mais tout le monde m’appelle Astou.
J’aime bien commencer par le fait que je sois beaucoup de choses mais d’abord une jeune femme africaine pleine de vie,
une maman en apprentissage quotidien
et une digital lover qui diffuse de bonnes ondes sur Instagram à travers mon contenu bien être, santé mentale et mommy Life

Ce n’est pas seulement sur Instagram qu’Astou, @astoulifeness pour sa communauté, distille ses bonnes ondes. Avec elle, la vie est une célébration, les bons moments se vivent pleinement dans la joie et les passages les plus éprouvants se vivent dans la gratitude de l’enseignement qu’ils révèlent.

C’est sa joie de vivre qui m’a profondément marquée lors de notre première rencontre. J’étais pourtant loin de me douter du chemin parcouru pour être la femme, la fille, la mère, l’amie qu’elle est aujourd’hui. Sa force est celle des bâtisseuses qui ne reculent pas devant l’ampleur de l’ouvrage mais qui ont la sagesse de se munir des clés nécessaires à leur accomplissement. L’une de ces clés est l’importance de prendre soin de la santé mentale.
Dans un entretien à coeur ouvert au cours duquel elle se livre sans détour, Astou nous confie ses secrets pour vivre sa maternité de façon étincelante et épanouissante.

La santé mentale a-t-elle toujours été importante pour toi ou est-ce lié à un moment marquant de ta vie ?

La santé mentale est en effet arrivée à un moment clé de ma vie. Une rupture suite à une relation toxique, qui m’a plongé dans une longue dépression d’environ 9 mois. Au début tout allait bien comme toute relation, et puis au bout de quelques années, tout s’est très vite enchaîné entre les infidélités, les violences émotionnelles puis psychologiques dans un premier temps et physiques à quelques reprises. J’ai trouvé le courage dans un moment de crise ou plutôt Dieu m’a ouvert les yeux, de dire stop et de mettre un terme à cette relation qui m’avait tout pris : ma joie de vivre, mon sourire, mon amour propre, mon estime, ma confiance en moi. Tout ce que j’avais de plus précieux. Au bout de plusieurs mois de dépression, je me suis dit qu’il y avait un truc qui n’allait pas ou plutôt qui m’échappait. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à chercher ce que j’avais, comprendre ce qui m’arrivait mais surtout apprendre à m’en sortir seule parce que je ne parlais à personne de ce qui m’arrivait. C’en est suivi une quête vers la compréhension de la santé mentale et de tout ce que cela implique.

Quel impact souhaites-tu avoir en amenant ce sujet sur les réseaux sociaux ? Quels sont les retours de ta communauté ?

 

Je souhaite d’abord sensibiliser les gens sur l’existence et les réalités de la santé mentale. Je souhaite libérer la parole autour de ce sujet qui est tabou en Afrique, parce qu’en 2022 il y a encore des gens qui croient fermement que la dépression et autres maladies mentales ou troubles mentaux  sont  des maladies d’occidentaux. J’aimerais créer un espace dans lequel les gens se sentent en sécurité pour parler, un espace digital ou ne règnerait que bienveillance, amour et écoute. Je souhaite apporter à mon échelle du réconfort à ma communauté mais surtout beaucoup d’amour.
J’ai souvent des retours de femmes et d’hommes (mais surtout de femmes) qui m’écrivent pour me remercier d’aborder ces sujets sensibles parce qu’elles se sentent concernées mais ne peuvent pas l’exprimer dans leur entourage, ou encore pour me parler de leurs problèmes. Dans le deuxième cas, j’essaie d’écouter et de conseiller au mieux mais, lorsque c’est au delà de mes compétences et capacités, je les redirige vers un professionnel de la santé.

Quel serait ton plus bel accomplissement ?

Dernièrement, j’ai vécu une expérience qui m’a émue aux larmes. J’étais à un événement sur la santé mentale dont le thème était la dépression. A la fin du talk, j’ai été abordée par une femme qui s’avère être une de mes abonnées. Elle m’a dit que je lui avais sauvé  la vie et elle tenait à me remercier pour cela. Elle m’a rappelé qu’il y a un de ça, elle m’avait écrit parce qu’elle était dans une grande détresse et vivait une période dépressive intense. Je l’ai écoutée, nous avons longuement discuté et je lui ai recommandé une psychologue. Elle m’a expliqué que cette psy (et donc moi par ricochet), nous l’avons aidé à aller mieux et c’est ce geste et cette recommandation de ma part qui lui a sauvé la vie. J’en ai eu les larmes aux yeux tellement j’ai été touchée par sa sincérité et surtout par l’impact que j’ai pu avoir ne serait-ce que sur une personne. Ce genre de moments n’a pas de prix et pour moi est c’est un bel accomplissement !

Tu es la maman de deux petites filles. Quels adultes aimerais-tu les voir devenir ? Comment est-ce que tu y contribues ?

J’aimerais que mes filles deviennent d’une part, des femmes bienveillantes, gentilles, aimantes avec de l’empathie pour leur prochain ; et d’autre part des femmes qui cultivent leur bonheur avant tout, qu’elles fassent ce qui les rend heureuses et qu’elles sachent que leur bonheur et leur bien être ne dépend que d’elle. Être riche, réussir financièrement ou professionnellement c’est bien, mais à la fin de la journée la vrai réussite est dans le coeur. J’y contribue en leur montrant la voie tout simplement. Je pense que les actes valent mieux que les paroles et qu’il faut déjà que moi même je puisse parfaitement  incarner cette philosophie afin qu’elles puissent s’en inspirer. Je suis contente de les avoir eu à un moment de ma vie où justement je considère que je suis en plein apprentissage.

Comment prends-tu soin de toi ?

Je m’organise pour passer du temps seule, sans mari et sans enfants ! Ça demande bien sur une organisation en amont, que ce soit à la maison ou au travail. Pour moi, c’est primordial d’avoir des moments solo que ce soit à la maison ou en extérieur au cours desquels je m’octroie des moments bien être notamment, des soins visage ou corps ! Ces moments me permettent de mettre mon cerveau en pause, de me reposer, de faire le vide dans ma tête et de ne penser qu’à moi.

Un « me time » type à la maison : de la bonne musique, des soins du visage, netflix et nourriture !

Un « me time » type en extérieur : Soin en institut, déjeuner solo à la plage, musique et rien d’autre. Il m’en faut peu pour être heureuse et prendre soin de moi, tant que je suis seule.

Un conseil pour aider les mamans à prendre soin d’elle ? Une parole lumineuse à partager pour amener à cette prise de conscience ?

 

Mon conseil aux mamans est de s’accorder des moments de pause pour faire ce qu’elles aiment et qui leur fait du bien. En tant que maman on a beaucoup de choses à gérer : les enfants, l’école, les devoirs, la maison, les repas, le boulot, les courses et tous les imprévus qui vont avec.
Une maman heureuse ce sont des enfants heureux. Vous ne pourrez pas être la meilleure version de vous même si vous n’êtes pas un peu égoïstes et si vous ne vous octroyez pas de temps pour vous. Soyez égoïstes, acceptez le fait qu’avant d’être maman, vous êtes des femmes, des être humains à part entière et que votre santé mentale a une important capitale pour votre équilibre de vie. Les enfants sont de vrais éponges et absorbent les énergies qu’on leur envoie. Ils sont donc sensibles à la nervosité, la tristesse ou l’épuisement d’une maman. Pour leur bien être, on doit nous même déjà cultiver et travailler sur notre bien-être.
Pour discuter avec Astou, retrouvez-la sur son compte Instagram : @astoulifeness

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